12 août 2012

amis chemin

L'aventure du 'complètement zingue' a commencé ! En pleine phase de lancement, nous nous sommes vite habitués aux visites de chantier répétées de notre architecte. Malgré une carrure de poulet (ce sont ses mots, je ne me serais pas permise...), sa présence rassure et assure la bonne conduite du chantier. Quand il passe, c'est l'assurance d'une juste conformité entre les plans et leur exécution. Quand il est passé, c'est juste un soulagement pour les maîtres d'ouvrage (pffff, des décennies de mouvements féministes pour abandonner l'idée 'de n'être qu'une femme d'ouvrage', pour finir avec le même terme, mais côté bourgeois...).
C'est donc tous penauds que nous avons laissés partir notre architecte en vacances... , nous laissant nous, errants dans nos idées les plus folles, sans plus personne pour les valider.
Passés ce moment de.... deuil, nous avons retroussés nos manches, enfilés nos marcels et avons commencé le travail de l'implantation électrique. Câblés sans être accablés n'est pas chose aisée; il s'agissait, pour douglas, de tracer le chemin électrique. Et en matière d'électricité, tracer son chemin n'a rien de philosophique, c'est du pragmatique (mais n'est-ce pas cela, finalement, la philo?).
A peine remis du départ de notre archi(gentil)tecte, nous ne fûmes pas longtemps seuls. Et nous avons été forts surpris de constater que les visites de chantier ont continué, malgré l'absence de notre "poulet". Ce sont nos amis qui ont pris le relais! Le temps d'une visite, autour d'un blanc bien sec ou d'un ptit noir bien serré, on papotte domotique (non, pour les novices comme moi, la domotique n'a rien a voir avec les machines à pains...), circuit électrique ou couleurs des murs dans la chambre des filles. On mesure, on note, on monte, on redescend, on s'arrête, on discute, on échange des idées sur un parquet (collé ou cloué?), on s'embrasse, on se quitte en faisant la promesse d'un barbecue à l'improviste qu'on s'organise... et quand tout le monde est parti, que la fin de journée annonce la faim de la prochaine, les deux maîtres d'oeuvre s'enlacent, s'embrassent et embrasent ces moments de bonheur d'un projet qui commence à peine et qui fédère tant d'amitiés vraies, simples et riches.
Ce soir, nous repartions tous les deux, avec 'nos deux grandes', heureux de ce fabuleux et complėtement dingue projet et des amis qui l'entourent, meilleure isolation et protection que nous pouvions espérer pour notre ossature.

1 commentaire:

  1. Super texte ! Que de talent ! ... mais qui est Marcel qui enfile ou est enfilé ? On ne me dit jamais rien moi !!

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